Bonsoir,
En poursuivant Charlie Hebdo pour avoir publié en février 2006 des caricatures du prophète Mahomet, la Mosquée de Paris prenait un risque. Celui de passer pour un adversaire de la liberté d'expression. A quelques jours du procès, les 7 et 8 février à Paris, Dalil Boubakeur, son recteur, s'est appliqué vendredi à justifier cette action. «La position de la Grande Mosquée de Paris ne relève en aucun cas de l'intégrisme», a-t-il affirmé, ajoutant qu'il n'est «évidemment pas hostile à la liberté de la presse et à la liberté d'expression», et «nullement pour le rétablissement de la censure».
Preuve de sa bonne foi, la Mosquée de Paris n'attaque pas les dix caricatures publiées par l'hebdomadaire, mais deux seulement. Celle montrant Mahomet coiffé d'un turban en forme de bombe, et celle le représentant bras ouverts sur un nuage, accueillant des terroristes venant de se faire exploser, par ces mots : «Stop ! Stop ! We ran out of virgins !» («Arrêtez ! Arrêtez ! Nous sommes à court de vierges !») «Nous admettons que l'on puisse caricaturer le Prophète, ça n'est pas ça qui est en cause, mais nous refusons cette agression raciste contre les musulmans», explique Francis Szpiner, l'avocat de la Mosquée. «Représenter Mahomet coiffé d'une bombe c'est dire à tous les musulmans et pas seulement aux intégristes : "Vous adorez un prophète vecteur d'attentats, de mort, de destruction, donc vous adorez la violence"», ajoute Boubakeur. Outre ces deux caricatures, publiées à l'origine par le journal danois Jyllands Posten, la plainte de la Mosquée de Paris en vise une troisième, oeuvre de Cabu, parue en une de Charlie Hebdo avec la légende «C'est dur d'être aimé par des cons». Egalement parties civiles dans cette affaire, l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) et la Ligue islamique mondiale.
Dans le camp de Charlie Hebdo, on entend faire de ce procès celui de la «liberté et de la laïcité». Richard Malka, avocat du journal, a prévu de faire citer treize témoins dont François Bayrou, François Hollande, la philosophe Elisabeth Badinter, Dominique Sopo, président de SOS Racisme, le réalisateur Claude Lanzmann, et Taslima Nasreen, écrivain originaire du Bangladesh, qui a fui son pays après avoir été l'objet de menaces des islamistes.
En poursuivant Charlie Hebdo pour avoir publié en février 2006 des caricatures du prophète Mahomet, la Mosquée de Paris prenait un risque. Celui de passer pour un adversaire de la liberté d'expression. A quelques jours du procès, les 7 et 8 février à Paris, Dalil Boubakeur, son recteur, s'est appliqué vendredi à justifier cette action. «La position de la Grande Mosquée de Paris ne relève en aucun cas de l'intégrisme», a-t-il affirmé, ajoutant qu'il n'est «évidemment pas hostile à la liberté de la presse et à la liberté d'expression», et «nullement pour le rétablissement de la censure».
Preuve de sa bonne foi, la Mosquée de Paris n'attaque pas les dix caricatures publiées par l'hebdomadaire, mais deux seulement. Celle montrant Mahomet coiffé d'un turban en forme de bombe, et celle le représentant bras ouverts sur un nuage, accueillant des terroristes venant de se faire exploser, par ces mots : «Stop ! Stop ! We ran out of virgins !» («Arrêtez ! Arrêtez ! Nous sommes à court de vierges !») «Nous admettons que l'on puisse caricaturer le Prophète, ça n'est pas ça qui est en cause, mais nous refusons cette agression raciste contre les musulmans», explique Francis Szpiner, l'avocat de la Mosquée. «Représenter Mahomet coiffé d'une bombe c'est dire à tous les musulmans et pas seulement aux intégristes : "Vous adorez un prophète vecteur d'attentats, de mort, de destruction, donc vous adorez la violence"», ajoute Boubakeur. Outre ces deux caricatures, publiées à l'origine par le journal danois Jyllands Posten, la plainte de la Mosquée de Paris en vise une troisième, oeuvre de Cabu, parue en une de Charlie Hebdo avec la légende «C'est dur d'être aimé par des cons». Egalement parties civiles dans cette affaire, l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) et la Ligue islamique mondiale.
Dans le camp de Charlie Hebdo, on entend faire de ce procès celui de la «liberté et de la laïcité». Richard Malka, avocat du journal, a prévu de faire citer treize témoins dont François Bayrou, François Hollande, la philosophe Elisabeth Badinter, Dominique Sopo, président de SOS Racisme, le réalisateur Claude Lanzmann, et Taslima Nasreen, écrivain originaire du Bangladesh, qui a fui son pays après avoir été l'objet de menaces des islamistes.