Le président colombien Alvaro Uribe a émis mercredi l'hypothèse que l'otage était peut-être détenue en dehors du pays Ingrid Betancour
t
Réagissant à ces propos, la soeur d'Ingrid Betancourt, Astrid, a estimé mercredi que si la guérilla l'avait fait quitter le pays, c'était peut-être "pour la préserver des opérations militaires" de l'armée colombienne.
Dans le 20H de France 2, Astrid Betancourt a affiché sa conviction que sa soeur était "vivante", cinq ans après son enlèvement.
Astrid Betancourt a par ailleurs rendu hommage à deux émissaires, un Français et un Suisse, désignés par le gouvernement français et qui ont effectué "plus de quinze missions" en Colombie pour tenter de trouver une solution à ce drame. Elle a en outre réitéré son appel en faveur d'un accord humanitaire pour libérer les otages. "Pour nous, ce qui est primordial, c'est que l'accord humanitaire est le seul moyen pour libérer les otages sans prendre de risques pour leur vie."
Yolanda Pulecio, mère de l'otage franco-colombienne, a déclaré pour sa part qu'elle ne croyait pas que sa fille ait été sortie de Colombie par ses ravisseurs.
Dans une interview au site du Figaro, à L'Express et à France 2, le président Alvaro Uribe avait déclaré : "Ces dernières semaines, nous avons reçu des informations selon lesquelles (Ingrid Betancourt) se trouverait à l'étranger. Il est possible que les Farc l'aient exfiltrée et qu'elle se trouve maintenant hors de la Colombie."
Il a réitéré son appel à Paris à lui fournir une aide en matière de logistique et de renseignement. "Puisque la France dispose d'une technologie avancée dans le domaine du renseignement, qu'elle nous aide à localiser l'endroit où se trouvent les otages."
La France, qui a toujours demandé à Bogota à ne pas intervenir militairement pour libérer les otages, a rejeté le 6 février une première demande d'aide militaire d'Alvaro Uribe.
5 ans de détention pour Ingrid Betancourt
Ingrid Betancourt , 45 ans, a été enlevée le 23 février 2002 par les Farc (forces armées révolutionnaires de Colombie) pendant la campagne présidentielle où elle se présentait comme candidate indépendante contre la corruption.
Sa dernière preuve de vie remonte au 30 août 2003, date de la diffusion d'une cassette vidéo de la Franco-colombienne tournée par ses geôliers. Un diplomate européen interrogé par l'AFP a estimé que "pour la guérilla, Ingrid Betancourt est le seul otage qui lui confère un statut international et comme les Américains semblent avoir totalement oublié leurs trois otages des Farc, la mort de Betancourt réduirait l'actuelle guerre civile à un conflit intérieur colombien n'interessant personne". "C'est pour cette raison que je crois qu'Ingrid est toujours en vie et bénéficie même de la part des Farc d'un régime de faveur."
Les Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie, groupe marxiste) sont la principale guérilla de Colombie avec quelque 17.000 combattants qui proposent toujours d'échanger 58 otages contre 500 rebelles emprisonnés.
5 ans de mobilisation pour les proches de l'otage
Depuis février 2002, le gouvernement français, mais aussi des artistes, des associations et des personnalités politiques de tous bords ont multiplié les initiatives pour obtenir la libération de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.
Pour le cinquième anniversaire de son enlèvement, des actions sont prévues dans tout le pays : concerts, soirées de soutien, rencontre avec des parlementaires... "Si Ingrid Betancourt est toujours retenue aujourd'hui, la faute n'est pas à imputer à la France mais au manque de volonté des Farc et du gouvernement du président Uribe. Depuis le début, la France a été notre alliée la plus fidèle et n'a pas ménagé ses efforts pour libérer ma soeur", a assuré à l'AFP Astrid Betancourt.
En revanche, Mélanie Betancourt, la fille de l'otage, est un peu moins convaincue: si elle reconnaît avoir reçu le "soutien" de la France, elle reproche au Premier ministre Dominique de Villepin de ne pas s'être montré suffisamment "déterminé".
Cependant, certaines initiatives françaises ont valu à Paris d'être accusé d'"ingérence" par le gouvernement colombien, après une tentative avortée de libération de l'otage dans la jungle amazonienne en 2003 et lorsqu'un émissaire français a noué des contacts directs en 2005 avec le numéro deux des Farc, Raul Reyes. Depuis deux ans, la France s'est rapprochée de la Suisse et de l'Espagne pour tenter de favoriser une solution pacifique d'échange de prisonniers.
Ce que redoutent par dessus tout Paris et les proches d'Ingrid Betancourt, c'est une intervention militaire pour libérer les otages, qui risquerait d'aboutir à un bain de sang.
t
Réagissant à ces propos, la soeur d'Ingrid Betancourt, Astrid, a estimé mercredi que si la guérilla l'avait fait quitter le pays, c'était peut-être "pour la préserver des opérations militaires" de l'armée colombienne.
Dans le 20H de France 2, Astrid Betancourt a affiché sa conviction que sa soeur était "vivante", cinq ans après son enlèvement.
Astrid Betancourt a par ailleurs rendu hommage à deux émissaires, un Français et un Suisse, désignés par le gouvernement français et qui ont effectué "plus de quinze missions" en Colombie pour tenter de trouver une solution à ce drame. Elle a en outre réitéré son appel en faveur d'un accord humanitaire pour libérer les otages. "Pour nous, ce qui est primordial, c'est que l'accord humanitaire est le seul moyen pour libérer les otages sans prendre de risques pour leur vie."
Yolanda Pulecio, mère de l'otage franco-colombienne, a déclaré pour sa part qu'elle ne croyait pas que sa fille ait été sortie de Colombie par ses ravisseurs.
Dans une interview au site du Figaro, à L'Express et à France 2, le président Alvaro Uribe avait déclaré : "Ces dernières semaines, nous avons reçu des informations selon lesquelles (Ingrid Betancourt) se trouverait à l'étranger. Il est possible que les Farc l'aient exfiltrée et qu'elle se trouve maintenant hors de la Colombie."
Il a réitéré son appel à Paris à lui fournir une aide en matière de logistique et de renseignement. "Puisque la France dispose d'une technologie avancée dans le domaine du renseignement, qu'elle nous aide à localiser l'endroit où se trouvent les otages."
La France, qui a toujours demandé à Bogota à ne pas intervenir militairement pour libérer les otages, a rejeté le 6 février une première demande d'aide militaire d'Alvaro Uribe.
5 ans de détention pour Ingrid Betancourt
Ingrid Betancourt , 45 ans, a été enlevée le 23 février 2002 par les Farc (forces armées révolutionnaires de Colombie) pendant la campagne présidentielle où elle se présentait comme candidate indépendante contre la corruption.
Sa dernière preuve de vie remonte au 30 août 2003, date de la diffusion d'une cassette vidéo de la Franco-colombienne tournée par ses geôliers. Un diplomate européen interrogé par l'AFP a estimé que "pour la guérilla, Ingrid Betancourt est le seul otage qui lui confère un statut international et comme les Américains semblent avoir totalement oublié leurs trois otages des Farc, la mort de Betancourt réduirait l'actuelle guerre civile à un conflit intérieur colombien n'interessant personne". "C'est pour cette raison que je crois qu'Ingrid est toujours en vie et bénéficie même de la part des Farc d'un régime de faveur."
Les Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie, groupe marxiste) sont la principale guérilla de Colombie avec quelque 17.000 combattants qui proposent toujours d'échanger 58 otages contre 500 rebelles emprisonnés.
5 ans de mobilisation pour les proches de l'otage
Depuis février 2002, le gouvernement français, mais aussi des artistes, des associations et des personnalités politiques de tous bords ont multiplié les initiatives pour obtenir la libération de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.
Pour le cinquième anniversaire de son enlèvement, des actions sont prévues dans tout le pays : concerts, soirées de soutien, rencontre avec des parlementaires... "Si Ingrid Betancourt est toujours retenue aujourd'hui, la faute n'est pas à imputer à la France mais au manque de volonté des Farc et du gouvernement du président Uribe. Depuis le début, la France a été notre alliée la plus fidèle et n'a pas ménagé ses efforts pour libérer ma soeur", a assuré à l'AFP Astrid Betancourt.
En revanche, Mélanie Betancourt, la fille de l'otage, est un peu moins convaincue: si elle reconnaît avoir reçu le "soutien" de la France, elle reproche au Premier ministre Dominique de Villepin de ne pas s'être montré suffisamment "déterminé".
Cependant, certaines initiatives françaises ont valu à Paris d'être accusé d'"ingérence" par le gouvernement colombien, après une tentative avortée de libération de l'otage dans la jungle amazonienne en 2003 et lorsqu'un émissaire français a noué des contacts directs en 2005 avec le numéro deux des Farc, Raul Reyes. Depuis deux ans, la France s'est rapprochée de la Suisse et de l'Espagne pour tenter de favoriser une solution pacifique d'échange de prisonniers.
Ce que redoutent par dessus tout Paris et les proches d'Ingrid Betancourt, c'est une intervention militaire pour libérer les otages, qui risquerait d'aboutir à un bain de sang.