PARIS (AP) - Empruntant parfois au vocabulaire de l'extrême gauche et du Parti communiste, Ségolène Royal s'est clairement démarquée mardi soir de son rival de l'UMP en se présentant comme la candidate des "sans-voix" et de "l'autorité juste" face à la "brutalité" de Nicolas Sarkozy, candidat d'une "oligarchie" et des "puissances de l'argent".
Engagée dans une semaine clé avec la présentation dimanche de son projet et chahutée dans les sondages, elle a d'abord démenti toute inquiétude. "Je suis toujours là et bien là", "je sens une vague, je sens un souffle", a-t-elle assuré lors d'un discours de 55 minutes devant 5 à 6.000 partisans à la Halle Carpentier à Paris. "Ce soir, comme disent les rappeurs: 'Paris est dans la place' et moi aussi".
"Ceux d'en face, à droite et dans leurs relais dociles dans les médias, m'avaient déjà congédiée", a ironisé la candidate du PS, "je n'ai pas l'intention de me laisser faire". "La calomnie et les coups bas ont toujours fait partie de leurs méthodes" mais "je n'irai pas sur le terrain de ceux qui manient les mots de l'insulte", a-t-elle promis, raillant ceux qui veulent faire de la politique un "viril pugilat".
Au lendemain de l'intervention de Nicolas Sarkozy sur TF1, Ségolène Royal s'est surtout efforcée de bien marquer le clivage avec son rival, qu'elle a accusé de brouiller les cartes. "La droite ne se gauchise pas: elle fait diversion. Elle cherche à cacher, le temps d'une campagne, qu'elle se 'bushise' au moment même où le peuple américain ne veut plus des néo-conservateurs", a-t-elle alerté, promettant d'offrir aux électeurs "un clivage clair" fondé sur "deux conceptions de la société", "deux visions différentes de la France et de son avenir".
Ségolène Royal s'est ainsi dépeinte comme la candidate des "sans-voix" et du peuple qu'elle a écouté dans ses débats participatifs, face à un "candidat de l'UMP", héraut d'une "nouvelle oligarchie", d'un "système clanique" et des "puissances de l'argent". Et la candidate du PS de fustiger "le profit rapace", "le règne débridé du capitalisme fou et du libéralisme sauvage", adoptant parfois des accents dignes de l'extrême gauche trotskiste, et parlant même des "travailleurs".
Attaquant sans le nommer Johnny Hallyday, soutien de M. Sarkozy, elle a aussi dénoncé ceux qui préfèrent "l'exil doré à l'impôt citoyen". Face à cela, "l'argent des plus modestes enrichit les banques qui taxent de façon éhontée leurs maigres découverts bancaires", s'est-elle indignée, promettant de "mettre fin" aux "tarifications bancaires". Elle avait auparavant cité une caissière au chômage partiel intervenue dans un de ses débats et pris la défense des fonctionnaires.
Ségolène Royal a ensuite promis d'être la "présidente de la juste autorité" face à l'"autoritarisme" de son rival. Et n'a pas hésité à brandir les images repoussoirs à gauche de Silvio Berlusconi et George W. Bush. "Si celui qui est allé chercher l'onction chez Bush était aux responsabilités, la France serait dans la guerre!", a-t-elle assuré en allusion au voyage de M. Sarkozy aux Etats-Unis en septembre.
Enfin, elle s'est engagée à être la présidente d'une France "métissée" face à l'"inspiration anti-laïque et communautariste" de son principal adversaire, qui "ne fait pas mystère de son désir de modifier" la loi de 1905 sur la séparation de l'église et de l'Etat.
Au passage, elle a critiqué les "mots terribles" du ministre de l'Intérieur qui, le 22 avril, avait conseillé à ceux qui "n'aiment pas" la France de la "quitter". "Savez-vous que ce slogan a été emprunté à la droite américaine du temps de la guerre du Vietnam?"
Venue défendre mardi soir sa "vision" et ses "valeurs" avant de dévoiler son programme dimanche, Ségolène Royal avait reçu pour son premier meeting parisien le soutien de plusieurs anciens ministres du gouvernement de Lionel Jospin -absent de marque-, dont Dominique Strauss-Kahn, Daniel Vaillant ou Jean-Pierre Chevènement.
Engagée dans une semaine clé avec la présentation dimanche de son projet et chahutée dans les sondages, elle a d'abord démenti toute inquiétude. "Je suis toujours là et bien là", "je sens une vague, je sens un souffle", a-t-elle assuré lors d'un discours de 55 minutes devant 5 à 6.000 partisans à la Halle Carpentier à Paris. "Ce soir, comme disent les rappeurs: 'Paris est dans la place' et moi aussi".
"Ceux d'en face, à droite et dans leurs relais dociles dans les médias, m'avaient déjà congédiée", a ironisé la candidate du PS, "je n'ai pas l'intention de me laisser faire". "La calomnie et les coups bas ont toujours fait partie de leurs méthodes" mais "je n'irai pas sur le terrain de ceux qui manient les mots de l'insulte", a-t-elle promis, raillant ceux qui veulent faire de la politique un "viril pugilat".
Au lendemain de l'intervention de Nicolas Sarkozy sur TF1, Ségolène Royal s'est surtout efforcée de bien marquer le clivage avec son rival, qu'elle a accusé de brouiller les cartes. "La droite ne se gauchise pas: elle fait diversion. Elle cherche à cacher, le temps d'une campagne, qu'elle se 'bushise' au moment même où le peuple américain ne veut plus des néo-conservateurs", a-t-elle alerté, promettant d'offrir aux électeurs "un clivage clair" fondé sur "deux conceptions de la société", "deux visions différentes de la France et de son avenir".
Ségolène Royal s'est ainsi dépeinte comme la candidate des "sans-voix" et du peuple qu'elle a écouté dans ses débats participatifs, face à un "candidat de l'UMP", héraut d'une "nouvelle oligarchie", d'un "système clanique" et des "puissances de l'argent". Et la candidate du PS de fustiger "le profit rapace", "le règne débridé du capitalisme fou et du libéralisme sauvage", adoptant parfois des accents dignes de l'extrême gauche trotskiste, et parlant même des "travailleurs".
Attaquant sans le nommer Johnny Hallyday, soutien de M. Sarkozy, elle a aussi dénoncé ceux qui préfèrent "l'exil doré à l'impôt citoyen". Face à cela, "l'argent des plus modestes enrichit les banques qui taxent de façon éhontée leurs maigres découverts bancaires", s'est-elle indignée, promettant de "mettre fin" aux "tarifications bancaires". Elle avait auparavant cité une caissière au chômage partiel intervenue dans un de ses débats et pris la défense des fonctionnaires.
Ségolène Royal a ensuite promis d'être la "présidente de la juste autorité" face à l'"autoritarisme" de son rival. Et n'a pas hésité à brandir les images repoussoirs à gauche de Silvio Berlusconi et George W. Bush. "Si celui qui est allé chercher l'onction chez Bush était aux responsabilités, la France serait dans la guerre!", a-t-elle assuré en allusion au voyage de M. Sarkozy aux Etats-Unis en septembre.
Enfin, elle s'est engagée à être la présidente d'une France "métissée" face à l'"inspiration anti-laïque et communautariste" de son principal adversaire, qui "ne fait pas mystère de son désir de modifier" la loi de 1905 sur la séparation de l'église et de l'Etat.
Au passage, elle a critiqué les "mots terribles" du ministre de l'Intérieur qui, le 22 avril, avait conseillé à ceux qui "n'aiment pas" la France de la "quitter". "Savez-vous que ce slogan a été emprunté à la droite américaine du temps de la guerre du Vietnam?"
Venue défendre mardi soir sa "vision" et ses "valeurs" avant de dévoiler son programme dimanche, Ségolène Royal avait reçu pour son premier meeting parisien le soutien de plusieurs anciens ministres du gouvernement de Lionel Jospin -absent de marque-, dont Dominique Strauss-Kahn, Daniel Vaillant ou Jean-Pierre Chevènement.